Dans le cadre de l'accompagnement des familles au SERAD, nous rencontrons de nombreuses femmes victimes de ces violences. Aussi, depuis 2015 sous l'impulsion de Mme Meunier la cheffe des service du SERAD nous avons relevé le défi de faire participer au "raid de la saharienne" un certain nombre de mères de familles, que nous accompagnons. Fortement sensibilisées et parfois victimes des violences, les mamans accompagnées dans le dispositif SERAD ont rapidement adhérées à la cause.
Aussi, permettre à ce public en grande difficulté de participer à cet évènement c'est tout d'abord les mettre en posture de compétence, c'est leur permettre de se rendre compte de leurs possibilités, de se dépasser physiquement et psychologiquement. Cela n'est pas sans incidence positive sur leur vie de mère et sur la prise en charge de leur(s) enfant(s) en terme de requalification dans leur rôle.
Le Raid de la Saharienne est une rencontre sportive sur 1 ou 2 jours qui rassemble des binômes féminins qui souhaitent se dépasser sportivement en participant à différentes épreuves sportives (Kayak, VTT, Cours d'orientation nocturne, course à pieds, Rollers,…). L'esprit de solidarité, le dépassement de soi et la lutte contre les violences faites aux femmes sont au centre de ces rencontres.
Dans les années 1960, Max Horkheimer affirme dans son étude sur l'importance du sport dans la société moderne, que le sport est « une expression de la liberté » et que dans notre civilisation moderne, qui est menacée de toutes parts, « il est devenu une sorte de monde à part, une société au sein de la société, où nous pouvons placer nos espoirs ».
En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui, au cours d'une année, sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint, est estimé à 213 000 femmes. L'auteur de ces violences est le mari, le concubin, le pacsé, le petit-ami, ancien ou actuel, cohabitant ou non.
A titre d'exemple en 2019 :
Parmi ces femmes victimes, seulement 18% déclarent avoir déposé une plainte en gendarmerie ou en commissariat de police suite à ces violences.
Source : « Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2019 », ministère de l'Intérieur, Délégation aux victimes.